Quelle démagogie !!!

Aux rédactions genevoises, 1er septembre 2006
Valérie Délez Emery, Genève

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Je suis enseignante dans le primaire à Genève et je trouve dommage que Philippe Chevrier, Alain Morisod et Gérard Castella aient utilisé leur image médiatique pour la campagne de "la note.ch".

Il y a une grande différence à faire entre les notes au primaire où les élèves apprennent des notions nouvelles chaque jour et les notes en fin de sixième et au cycle où effectivement, les élèves doivent "savoir utiliser leur bagage de base" pour construire la suite de leurs apprentissages.

C'est la différence entre un enfant qui apprend à marcher (peu importe qu'il sache marcher à 10 mois ou à 13, l'important est qu'il sache marcher - et la moyenne n'a pas d'importance) et l'élève du moment qu'il sait marcher (savoir de base) peut apprendre à courir de plus en plus vite lors de ses cours d'athlétisme (le recours à un chronomètre - à des notes ou à un système de progression - est important).

Je respecte le choix de ces personnalités, même si je ne le partage pas mais les moyens financiers mis dans cette campagne sont tellement inégaux que c'en est décourageant.

Les meneurs de la campagne ont "utilisé" ces gens à cause de leur notoriété et c'est bien regrettable.

Les notes ne sont qu'un élément démagogique de cette campagne et les enjeux sont bien plus fondamentaux.

J'aurais souhaité que tous les "ténors" de cette polémique aient fait un stage dans une classe de notre canton, surtout dans une école d'un quartier défavorisé afin d'avoir un point de vue réaliste !

Que connaissent-ils réellement de l'école primaire publique et genevoise d'aujourd'hui ?